Samedi 11 juillet 2020 - Chambourcy ! Oh oui !
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Samedi 11 juillet 2020 - Chambourcy ! Oh oui !
Notre voyage publié avec miniatures
Du mercredi 2 au lundi 14 septembre
Le mercredi 2 septembre : de Paris à Moulins (Allier – 03)
Ce jour-là, nous avons parcouru quasiment toute la distance Paris-Moulins par les autoroutes. Ce fut donc assez rapide, même s’il m’est rarement arrivé de dépasser les 120 km/h.
Lors de notre pause de midi dans une aire de repos où nous avons ravitaillé Aponi en super sans plomb 95, il nous est arrivé un désagrément que mon épouse jugea très contrariant : j’égarai la clef de contact. Nous cherchâmes plus de dix minutes avant que cette masse grise et informe qui me sert de cerveau ne se souvienne que j’avais laissé la clef dans le neiman.
Le soir venu, j’informai Tintin et Zolive, via Whats App, de cette petite mésaventure et ils me conseillèrent d’avoir toujours sur moi le double de la clef de contact. J’en pris acte et décidai de suivre leur conseil, à l’avenir.
Pour ce voyage, nous avions investi dans des coussins. Le mien est en mousse à mémoire de forme. Celui de Muriel est en gel et possède une échancrure à l’arrière qui permet d’épargner toute pression sur le coccyx.
Deux jours avant notre départ, j’avais acheté chez Decathlon un gros sac de sport de 75 L.
Grâce à un astucieux bricolage qui consiste en une planche fixée sur le porte-paquet à l’aide de vis et de papillons, j’ai pu poser le sac en toute sécurité.
En milieu d’après-midi, nous sommes arrivés à Moulins (Allier – 03). Cet hôtel Ibis est le plus médiocre Ibis qu’il m’ait été donné de pratiquer. Quand nous sommes arrivés on nous a appris que le parking n’était pas fermé pendant la nuit ; le drap housse du lit n’arrêtait pas de se barrer ; la climatisation était en panne alors que j’ai absolument besoin de fraîcheur pour dormir et que, si je squatte les hôtels Ibis, c’est justement pour les vertus de la clim.
Ce soir-là, nous n’avons même pas dîné tant nous étions contrariés.
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Le jeudi 3 septembre, nous avons attaqué l’Auvergne. La N7 jusqu’à Vichy, et le midi nous avons déjeuné à Courpière (voir la photo).
L’après-midi, toujours dans le parc naturel Livradois-Forez, nous avons poursuivi par la D906 jusqu’à Ambert puis nous avons grimpé à une altitude indécente (environ 1000 m) jusqu’à la petite ville de La Chaise-Dieu. Quelques minutes plus tard, nous avons croisé Felines, un village de toute beauté. Entre La Chaise-Dieu et Felines, j’avais l’impression d’être au Paradis. La fraîcheur, les senteurs, des paysages d’une beauté à couper le souffle…
À partir de Felines, nous avons dévalé un long lacet de 35 km jusqu’au Puy-en-Velay.
Nous y sommes arrivés vers 15h00. Nous nous sommes installés à l’hôtel Ibis Centre qui s’est révélé le plus charmant hôtel Ibis que je connaisse.
Le Puy-en-Velay est une ville absolument délicieuse. Franchement, je la conseille à toutes celles et tous ceux qui ne la connaissent pas.
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Le vendredi 4 septembre, nous sommes partis à 9h00 vers l’est afin de rallier Le Chambon-sur-Lignon car je tenais à y voir des choses importantes.
L’après-midi, par des petites routes étroites et vertigineuses nous avons franchi deux montagnes de l’Ardèche jusqu’à la vallée du Rhône, à la Voulte-sur-Rhône, où nous nous sommes engagés sur l’A7 jusqu’à Marseille.
Le soir, après que nous avons investi notre studio Airbnb dans la commune du Rove (Bouches-du-Rhône – 13), en plein cœur d’une pinède, nous sommes allés dîner à Carry-le-Rouet.
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Le dimanche 6 septembre, nous avons quitté Niolon et le centre UCPA où notre fille préparait son Niveau IV. Nous avons traversé Marseille et le Vieux port afin que mon épouse puisse enfin se rendre compte de quoi il retournait.
Pour quitter la cité phocéenne rapidement, nous avons emprunté l’A50 jusqu’à Aubagne. Nous avons ensuite grimpé la D8N en direction du Castellet. Bien sûr, nous sommes passés devant OK Corral puis devant le circuit Paul Ricard avant de poursuivre par la route du Beausset tant prisée des motocyclistes. Une fois à Toulon, nous avons emprunté l’A57 jusqu’à Carnoules où nous nous sommes octroyés une pause bien méritée à l’ombre de quelques vieux platanes.
Sur le territoire dit du Massif des Maures, nous avons traversé des contrées où la terre était d’un rouge profond.
Photo prise par moi avec mon Wiko :
Photo prise par Muriel avec son iPhone :
Deux heures plus tard, après être passés par Draguignan, Grasse et Vence, nous arrivâmes chez mon pote Michel (Michounet, pour les intimes), à Saint-Jeannet (Alpes-Maritimes – 06).
Photo prise par moi à l’aide de mon Wiko depuis le séjour de Michel.
Autoportrait dans la cuisine de Michel. Il y en a qui prétendent que je leur fais penser à un ayatollah. Je ne comprends pas pourquoi.
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Le lundi 7 septembre, nous nous sommes rendus à Biot, la ville rendue célèbre par ses souffleurs de verre.
Dans les années 60/70, l’artisanat du verre y était à son apogée. De nos jours, cette acticité y est nettement moins exclusive. La crise de la covid 19 n’y est pas pour rien, bien que les dégâts aient commencé dès les années 80.
De retour à Saint-Jeannet, j’ai pris quelques photos des environs de la maison de Michel.
La maison jaune devant laquelle est garée Aponi, c’est la maison de Michel. La petite boutique juste devant, c’est une ancienne galerie d’art reconvertie par Michel en studio. C’est là que Muriel et moi avons séjourné pendant cinq jours.
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Le mardi 8 septembre, le grand jour !
Ce jour-là, nous sommes partis à motos (Muriel et moi sur Aponi ; Michel sur sa Savage) pour la Bonette, au cœur du parc du Mercantour. Une balade de 126 km qui nous a fait remonter la vallée du Var (le fleuve) jusqu’à la rencontre avec la Tinée (l’affluent qui file vers le nord, vers le Mercantour). Nous avons donc suivi la Tinée. Nous avons traversé Isola et Saint-Etienne-de-Tinée, joli village touristique typique de la haute montagne avec ses beaux chalets et son atmosphère alpine où nous avons effectué une pause-café et où nous avons acheté quelques petits souvenirs (magnets à l’effigie de la Bonette).
Nous avons enfourché nos bécanes pour la plus rude partie de notre périple, 26 km d’une ascension vertigineuse au cours de laquelle je ne suis pas senti fier. À certains moments, j’aurais adoré avoir un trike. Je suis sujet au vertige. Frôler les précipices et négocier les épingles me fut une très difficile épreuve.
Le col de la Bonette est à 2715 m d’altitude mais la route ne prend pas fin à cet endroit. Elle poursuit son ascension autour de la cime de la Bonette et culmine à 2802 m.
Notre ascension a pris fin à cet endroit, au plus haut de la route. Nous aurions pu aller à pieds jusqu’au sommet de la montagne (2860 m), mais pour ça il nous aurait fallu gravir l’équivalent d’un immeuble de vingt étages. Je ne m’en sentais pas le courage.
Nous nous sommes donc arrêtés au sommet de la route goudronnée la plus haute d’Europe, à 2802 m d’altitude.
L’espace de quelques instants, Aponi est devenue la plus haute Intruder d’Europe.
La vaillante petite Savage de Michel est devenue la Suzuki gromono la plus haute d’Europe.
Pendant une demi-heure, nous avons été les promeneurs suzukistes sur route goudronnée les plus hauts d’Europe.
J’ai sorti mes deux radios Kenwood. Je les ai équipées d’antennes nettement plus grandes que celles d’origine. Je les ai allumées sur des fréquences habituellement dédiées aux appels à la cantonade. J’ai lancé des appels, en vain. J’ai tenté durant une dizaine de minutes d’entendre d’éventuels interlocuteurs et de me faire entendre, mais rien ! C’est comme si le monde était mort et que nous étions, nous trois et quelques dizaines de promeneurs présents, les derniers survivants d’un cataclysme global.
C’est à ce moment précis que j’ai vraiment regretté de n’avoir pas eu le courage de gravir à pieds les derniers 60 mètres qui m’auraient permis d’atteindre le sommet de la montagne.
De là-haut, j’aurais forcément capté des signaux.
Aponi
Michel
Michel et sa Savage. La victoire de l’homme sur la bête !
J’avais apporté avec moi un trépied de voyage afin que nous nous photographiions tous les trois ensemble. Malheureusement, je ne trouvai pas le retardateur. J’ai ce Nikon D500 depuis peu de temps et j’avais complètement oublié de m’informer de la question, avant ce jour. N’importe quoi, moi !
Bref, j’ai vu passer deux quinquagénaires charmantes à qui j’ai demandé s’il leur était possible d’appuyer sur le déclencheur de mon Nikon pendant que Muriel, Michel et moi posions.
L’une d’elles accepta d’emblée et nous photographia, donc. Les deux femmes ne nous lâchèrent pas d’une semelle. Michel qui, pour son grand âge, est plutôt beau-gosse, fut de toute évidence assez séduisant pour ces dames avec qui nous discutâmes un moment. L’une des deux habitait en Bretagne et était en vacances dans la région, hébergée par son amie (l’autre femme) qui habitait à Grasse.
Muriel, Michel et moi.
Les deux charmantes dames restent à proximité, visiblement attirées par le beau Michounet comme le seraient des mouches par un pot de miel.
Ce panneau était fixé au faîte de la route, donc à 2802 m d’altitude. Cependant, la cime se situe, en réalité, à 58 m au-dessus de la route. Pour atteindre le sommet, il faut poursuivre à pieds. Beaucoup de gens y allaient courageusement. 58 mètres, ça équivaut à un immeuble de 20 étages. Il était hors de question que je grimpe 20 étages !
Photo prise avec mon Nikon (équipé d’un objectif Tamron 1.8/45 SP équivalant, sur le boîtier D500, à un 85 mm).
Photo prise avec mon Nikon (équipé d’un objectif Tamron 1.8/45 SP équivalant, sur le boîtier D500, à un 85 mm).
Durant quelques secondes, je crus percevoir les tintements de quelques cloches de bétail. Je pris mon courage à deux mains pour m’approcher du bord de la route donnant sur le vide. Je ne vis rien qui ressemblât de près ou de loin à du bétail.
L’une des deux dames avec qui nous avions sympathisé possédait une paire de jumelles. Elle regarda en bas, dans la même direction que moi et me dit ce qu’elle venait de voir.
Sur la photo ci-dessous voilà la vue que j’ai eue quand j’ai voulu voir d’où provenaient les tintements de cloches.
Mon objectif, un objectif à focale fixe adapté au portrait (équivalent d’un 85 mm sur un appareil 24X36) me permit de prendre une photo que je ne pus décrypter que plusieurs jours plus tard quand nous rentrâmes à la maison. En copiant le contenu de la carte mémoire du Nikon sur mon ordinateur, je pus enfin agrandir fortement la photographie et voilà ci-dessous un détail de ce que je pus découvrir.
Les tintements de cloches provenaient d’un troupeau de moutons qu’on distingue sur ce détail de la photo du dessus.
La distance entre les moutons et nous était énorme. Le fait que les sons de leurs cloches eussent été audibles depuis notre position élevée me laisse perplexe.
Pour quitter la route de la Bonette et retourner vers la Côte-d’Azur, nous décidâmes de passer par l’Italie, histoire de découvrir de nouveaux paysages. Nous sommes donc partis directement vers le nord jusqu’à Jausiers, une sympathique petite ville où nous trouvâmes un excellent restaurant.
Au passage, je photographiai un trike Harley-Davidson. Vous savez comme j’aime les trikes !
Après le déjeuner, nous poursuivîmes notre route jusqu’en Italie où nous traversâmes des paysages grandioses, comme par exemple cette vallée de plusieurs kilomètres à gauche de laquelle s’élevait une montagne de toute beauté.
Après avoir gravi des routes bardées d’épingles vertigineuses et épuisantes, nous parvînmes enfin au col de la Lombarde, à 2350 m d’altitude, au-dessus d’Isola 2000.
En dévalant la longue route, du col de la Lombarde au village d’Isola, Aponi me fit très peur. Il arriva un moment où le frein arrière ne fonctionna plus du tout. Il n’y avait plus aucune pression. La pédale s’enfonçait jusqu’en butée sans aucune action sur le frein.
Nous attendîmes ainsi quelques minutes, dans l’expectative. Au bout d’un quart d’heure à tourner en round et à ne pas savoir quoi faire, j’ai appuyé sur la pédale pour voir ce qu’il en était et je constatai avec bonheur que la pression hydraulique était revenue. De toute évidence, dans cette immense descente faite d’innombrables virages en épingles, le système avait dû avoir une surchauffe.
Pour la suite de la descente, je pris la précaution de solliciter davantage le frein avant. Le frein arrière ne me posa plus aucun problème. Ouf ! Nous avions eu très chaud, si je puis m’exprimer ainsi. Je ne me voyais pas rouler pendant 65 km de routes sinueuses sans frein arrière.
Quand nous rentrâmes épuisés à Saint-Jeannet, je constatai que nous avions effectué ce jour-là près de 300 km.
Lors de cette journée mémorable, Michel nous photographia et nous filma maintes fois.
Ci-dessous, découvrez quelques-unes de ses œuvres.
Une des vidéos que Michel m'a envoyées par courriel :
https://ahp.li/72575d112721f960525e.mov
Voir le Fichier : IMG_1899.mov
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Ci-dessous, quelques jolies photos prises par Michel.
Quelque part lors de la montée vers la Bonette.
Au sommet de la route de la Bonette (2802 m).
Lors de la descente de la Bonette vers Jausiers nous avons pu observer avec plaisir deux belles marmottes.
En Italie, entre la Bonette et le Col de la Lombarde.
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Le mercredi 9 septembre, nous sommes allés à Vallauris. Quand j’étais petit, j’avais adoré cette ville. Elle était le repaire régional des artistes et intellectuels de tous bords depuis les années 1950.
Depuis le 19e siècle, Vallauris était la capitale nationale de la faïencerie… jusqu’aux années 1980. C’est durant cette décennie que tout commença à se gâter. Les unes après les autres, les entreprises de faïencerie disparurent et les artisans partirent à la retraite sans être remplacés, entraînant dans leur chute les commerces qui vivaient de la vente de ces productions.
Dans les années 2010, le processus s’accéléra, transformant cette ville jadis si active en une cité triste et sans âme.
Aujourd’hui, il n’y a plus qu’une poignée de commerces spécialisés dans la faïence, et parmi ces quelques commerces seuls deux ou trois proposent des objets dignes d’intérêt.
Cette jarre a été tamponnée lorsqu’elle venait d’être tournée. Je vous laisse comprendre ce que je ne suis pas parvenu à comprendre moi-même. Il s’agit d’une poterie municipale et toute la rue principale est bordée de telles poteries.
Sur ce fort agrandissement, on distingue nettement les tampons.
Il n’y a plus guère de poteries, à Vallauris, mais nous sommes passés devant deux très grandes fresques que je n’ai pas pu me retenir de photographier.
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Le jeudi 10 septembre nous sommes allés visiter Saint-Paul-de-Vence. Ce village médiéval est juste sublime.
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Le vendredi 11 septembre, nous nous sommes rendus à Menton par l’A8 ; 55 km avec des moments de pluie heureusement pas trop forte.
Nous sommes allés directement au marché des halles où nous avons acheté des citrons de Menton et de la charcuterie ; notamment des saucissons de bœuf qui s’avérèrent délicieux.
Le marché des halles de Menton.
L’étal du commerçant à qui nous avons acheté 2 kg de citron.
Une partie des citrons que nous avons achetés, posée sur la table d’un bistrot de la rue des Marins ; le Brazza.
J’ai la chance d’avoir une épouse qui confectionne de merveilleux gâteaux. Elle voulait absolument acheter des citrons de Menton pour une recette spéciale. Les tartes furent délicieuses ; je vous le garantis. Mais elle n’a pas été très contente d’elle. Elle m’a dit que si nous avions achetés des citrons de saison (entre janvier et avril), ses tartes auraient été bien meilleures.
La table du Brazza où nous nous sommes désaltérés.
Dans le marché des halles, les fameux saucissons de bœuf dont nous avons acheté plusieurs variétés pour les rapporter à Paris.
Après avoir quitté Menton, nous sommes montés à La Turbie, sur les hauteurs de Monaco.
La principauté vue depuis La Turbie.
La Turbie.
Après que nous avons traversé Monaco de part en part et que nous avons pu admirer le Casino (on se serait cru dans un James Bond) sans avoir le droit de s’arrêter un instant (les policiers princiers étaient omniprésents et n’avaient pas l’air de plaisanter), nous sommes partis par la côte vers l’ouest et nous avons effectué une halte devant le casino de Beaulieu-sur-Mer dans l’espoir de déjeuner au restaurant attenant. Quand nous avons apprécié les tarifs, nous avons filé à l’anglaise.
Nous avons donc poursuivi notre route jusqu’au Cap Ferrat et, alors qu’une averse assez conséquente commença à nous mouiller, nous nous installâmes dans un restaurant très agréable de Saint-Jean-Cap-Ferrat ; le Bar Restaurant du Port. C’est de la terrasse protégée de ce restaurant que je pris les deux photos ci-dessous.
La bouffe n’était pas géniale mais la salade niçoise assez correcte pour que je l’apprécie.
Ce que je retiens du Cap Ferrat, c’est que cette petite presqu’île est tout à fait étonnante. C’est un endroit un peu protégé de l’ambiance hystérique de la Côte-d’Azur. Sa beauté est indéniable, à tel point qu’un homme qui avait été émerveillé par le lieu avait adopté Ferrat comme pseudonyme avant de s’illustrer au sein de la chanson française.
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Le samedi 12 septembre, jour de mon 57e anniversaire, je ne pris qu’une seule photo. Ce fut jour de relâche, en quelque sorte, mais nous prîmes tout de même la route pour Chambéry. Une belle étape… une longue étape (7 heures de route) qui a été fatigante mais nous a émerveillé les yeux.
Nous sommes d’abord allés vers l’est jusqu’à la vallée du Var puis vers le nord en suivant le fleuve par la M2210. Quand nous avons rencontré la D6202 qui filait vers l’ouest, vers Sisteron, nous l’avons prise pour découvrir une très belle route dans un décor de rêve qui longeait le Var. À un moment, le Var bifurquait vers le nord. C’est là que nous l’avons quitté à regret. Nous avons poursuivi vers l’ouest par la N202.
Etc. Etc.
Quand nous sommes arrivés à Chambéry, j’étais rincé. Je n’avais qu’une envie : manger et dormir.
Nous allâmes à quelques dizaines de mètres de l’Ibis, dans un resto tout beau et tout neuf ; La Côte et l’arête. Leur slogan : « chez nous vous pourrez vivre d’amour et de bonne bouffe ». Ça ne s’invente pas !
J’eus le courage de m’attarder sur la belle vitrine réfrigérée du restaurant dans laquelle de grands morceaux de bœuf se persillaient tout doucement.
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Le lendemain, le dimanche 13 septembre, nous sommes partis de Chambéry pour rallier Nevers. Nous avons longé une partie de la route que les coureurs du Tour de France allaient pratiquer quelques heures après nous. Nous avons traversé une partie de la Bresse totalement inintéressante où nous sommes passés par des dizaines de ronds-points.
Nous avons déjeuné à Mâcon puis nous avons repris notre route à travers le Charolais totalement jauni et grillé par le soleil. Terrible et affligeant !
Enfin Nevers nous a accueilli dans une sorte de petit bois proche de la N7.
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Le lundi 14 septembre, nous avons assisté depuis la fenêtre de notre chambre au départ de cinq clients de l’Ibis… cinq voyageurs en customs.
Nous avons quitté Nevers à 8h30 et nous sommes arrivés à Paris à 11h00.
J’avais prévu d’effectuer cette dernière étape le plus tôt et le plus rapidement possible car la météo de Paris annonçait plus de 30° pour l’après-midi et je ne voulais surtout pas arriver dans cet enfer.
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Je pense que ce voyage fut le dernier que nous avons effectué à moto.
Nous avons des difficultés financières dues à ma situation professionnelle, entre autres soucis.
Nous allons vendre Aponi dès que nous en aurons fermement et définitivement pris la décision. Je pense que je la mettrai en dépôt chez Paris-Nord Moto, à Aulnay-sous-Bois.
Dans l’idéal, j’aurais aimé la vendre 8000 € car je l’avais payée 10.000 € nue. Après l’avoir acquise, j’y ai monté pas mal d’accessoires. En plus, je l’ai bien fait entretenir.
La quitter est pour moi un véritable crève-cœur mais je n’ai pas le choix.
Aponi… la moto de mes rêves… un engin qui marche bien et qui a une gueule d’enfer. Un custom au look vintage comme je les aime…
J’aurais aimé trouver un beau petit custom de 250 cm3 comme la Hyosung GV 250, un truc qui me coûterait nettement moins cher en assurance et en essence, mais elle n’est plus importée et je n’ai pas envie d’en acheter une d’occasion. Dommage, cette petite moto était vraiment belle avec son V-twin et ses belles jantes. En plus, c’était une très bonne 250, toutes catégories confondues.
Je ne sais pas quoi faire. Les customs ne se trouvent quasiment plus qu’en grosses cylindrées, et quasiment que chez les marques américaines.
C’est désespérant.
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Notre sortie du samedi 17 octobre 2020 dans l'Eure
Samedi 17 octobre 2020 dans l’Eure
Ce jour-là, ma fille Cassiopée (c’est son pseudonyme) m’a accompagné. Nous sommes partis de la maison à 8h00.
À 8h30 nous étions à la porte de Champerret où nous avons retrouvé Thierry et sa VZR bleue de dernière génération.
Sans tarder, nous avons pris la route par le Périphérique extérieur jusqu’à l’A13. Nous avons foncé jusqu’à l’échangeur de Poissy-Orgeval pour rallier l’Éléphant Bleu de Chambourcy, lequel était fermé pour cause de grands travaux.
Nous avons donc repris notre route vers l’ouest par la N13 jusqu’à l’Éléphant Bleu d’Orgeval.
J’ai offert à Aponi une toilette revigorante et salvatrice. Elle en avait énormément besoin car ça faisait plus de 5.000 km qu’elle n’avait pas été lavée.
Pendant ce temps, Cassiopée et Thierry papotaient comme deux pipelettes.
Enfin, nous avons repris notre route vers l’ouest. Après une portion d’autoroute, nous avons pris la direction de la ville de Tintin où nous sommes arrivés pile à l’heure (11h00).
Le café de Tintin fut très bon.
À midi, nous sortons de chez Tintin pour rejoindre nos bécanes.
Tintin la classe.
Aponi devant la maison de Tintin.
Roro & Zolive.
De gauche à droite, les motos de Thierry, Zolive, Roro et Tintin.
La tête de fourche de la moto de Zolive.
Après que nous sommes partis de chez Tintin, nous sommes allés à Vernon, au restaurant
Bus-Stop Diner : http://www.bus-stop-diner.com/
Nous avons évidemment garé nos motos en rang d’oignon juste en face du resto.
La belle et impressionnante Black Pearl.
Dans le restaurant, le patron a gentiment tenu à prendre une photo de notre petit groupe en intégralité. Manque de bol, on ne peut pas impunément prétendre maîtriser un appareil tel que le mien quand il y a un fort contre-jour dans un intérieur et qu’on n’a pas de flash pour compenser.
Je vous montre donc ci-dessous la photo originelle et ensuite la même photo telle que je l’ai retapée au mieux. Ce n’est pas l’idéal mais comme on dit, à la guerre comme à la guerre.
De gauche à droite : Sam Canyon, Cassiopée, Tintin, Thierry, Zolive et Roro.
Voici ci-dessous ma photo modifiée par mon pote Metal (Daniel) grâce à un logiciel spécial.
Le résultat est impressionnant.
Si vous voulez voir la carte du restaurant, no problemo !
Il vous suffit de cliquez sur la miniature et de l’agrandir jusqu’à plus soif !
La qualité sera équivalente à l’échantillon ci-dessous.
Nous avons bien mangé. Le resto est sympa, tout comme son patron et son personnel.
Une bonne ambiance et des tarifs raisonnables.
À la sortie du restaurant, Roro, Thierry et Cassiopée.
Après le déjeuner, nous nous sommes rendus à Château-Gaillard, près des Andelys.
Cassiopée
Cassiopée et Zolive
Roro le prédicateur
Et ci-dessous un très fort agrandissement de la photo du dessus :
La moto de Thierry.
La moto de Roro.
Ci-dessous, deux photos prises par Roro. Au moins, on y voit ma trombine !
Vers 16h30, Cassiopée, Thierry et moi sommes repartis pour la capitale.
Nous avons rejoint la N14 puis l’A15. Nous avons roulé ensemble puis nous nous sommes séparés à l’approche de Courbevoie.
Cassiopée et moi sommes arrivés à la maison à 18h00.
Ma fille avait froid et moi j’étais crevé mais nous avons passé une excellente journée.
Un vrai délice !
Du mercredi 2 au lundi 14 septembre
Le mercredi 2 septembre : de Paris à Moulins (Allier – 03)
Ce jour-là, nous avons parcouru quasiment toute la distance Paris-Moulins par les autoroutes. Ce fut donc assez rapide, même s’il m’est rarement arrivé de dépasser les 120 km/h.
Lors de notre pause de midi dans une aire de repos où nous avons ravitaillé Aponi en super sans plomb 95, il nous est arrivé un désagrément que mon épouse jugea très contrariant : j’égarai la clef de contact. Nous cherchâmes plus de dix minutes avant que cette masse grise et informe qui me sert de cerveau ne se souvienne que j’avais laissé la clef dans le neiman.
Le soir venu, j’informai Tintin et Zolive, via Whats App, de cette petite mésaventure et ils me conseillèrent d’avoir toujours sur moi le double de la clef de contact. J’en pris acte et décidai de suivre leur conseil, à l’avenir.
Pour ce voyage, nous avions investi dans des coussins. Le mien est en mousse à mémoire de forme. Celui de Muriel est en gel et possède une échancrure à l’arrière qui permet d’épargner toute pression sur le coccyx.
Deux jours avant notre départ, j’avais acheté chez Decathlon un gros sac de sport de 75 L.
Grâce à un astucieux bricolage qui consiste en une planche fixée sur le porte-paquet à l’aide de vis et de papillons, j’ai pu poser le sac en toute sécurité.
En milieu d’après-midi, nous sommes arrivés à Moulins (Allier – 03). Cet hôtel Ibis est le plus médiocre Ibis qu’il m’ait été donné de pratiquer. Quand nous sommes arrivés on nous a appris que le parking n’était pas fermé pendant la nuit ; le drap housse du lit n’arrêtait pas de se barrer ; la climatisation était en panne alors que j’ai absolument besoin de fraîcheur pour dormir et que, si je squatte les hôtels Ibis, c’est justement pour les vertus de la clim.
Ce soir-là, nous n’avons même pas dîné tant nous étions contrariés.
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Le jeudi 3 septembre, nous avons attaqué l’Auvergne. La N7 jusqu’à Vichy, et le midi nous avons déjeuné à Courpière (voir la photo).
L’après-midi, toujours dans le parc naturel Livradois-Forez, nous avons poursuivi par la D906 jusqu’à Ambert puis nous avons grimpé à une altitude indécente (environ 1000 m) jusqu’à la petite ville de La Chaise-Dieu. Quelques minutes plus tard, nous avons croisé Felines, un village de toute beauté. Entre La Chaise-Dieu et Felines, j’avais l’impression d’être au Paradis. La fraîcheur, les senteurs, des paysages d’une beauté à couper le souffle…
À partir de Felines, nous avons dévalé un long lacet de 35 km jusqu’au Puy-en-Velay.
Nous y sommes arrivés vers 15h00. Nous nous sommes installés à l’hôtel Ibis Centre qui s’est révélé le plus charmant hôtel Ibis que je connaisse.
Le Puy-en-Velay est une ville absolument délicieuse. Franchement, je la conseille à toutes celles et tous ceux qui ne la connaissent pas.
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Le vendredi 4 septembre, nous sommes partis à 9h00 vers l’est afin de rallier Le Chambon-sur-Lignon car je tenais à y voir des choses importantes.
L’après-midi, par des petites routes étroites et vertigineuses nous avons franchi deux montagnes de l’Ardèche jusqu’à la vallée du Rhône, à la Voulte-sur-Rhône, où nous nous sommes engagés sur l’A7 jusqu’à Marseille.
Le soir, après que nous avons investi notre studio Airbnb dans la commune du Rove (Bouches-du-Rhône – 13), en plein cœur d’une pinède, nous sommes allés dîner à Carry-le-Rouet.
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Le dimanche 6 septembre, nous avons quitté Niolon et le centre UCPA où notre fille préparait son Niveau IV. Nous avons traversé Marseille et le Vieux port afin que mon épouse puisse enfin se rendre compte de quoi il retournait.
Pour quitter la cité phocéenne rapidement, nous avons emprunté l’A50 jusqu’à Aubagne. Nous avons ensuite grimpé la D8N en direction du Castellet. Bien sûr, nous sommes passés devant OK Corral puis devant le circuit Paul Ricard avant de poursuivre par la route du Beausset tant prisée des motocyclistes. Une fois à Toulon, nous avons emprunté l’A57 jusqu’à Carnoules où nous nous sommes octroyés une pause bien méritée à l’ombre de quelques vieux platanes.
Sur le territoire dit du Massif des Maures, nous avons traversé des contrées où la terre était d’un rouge profond.
Photo prise par moi avec mon Wiko :
Photo prise par Muriel avec son iPhone :
Deux heures plus tard, après être passés par Draguignan, Grasse et Vence, nous arrivâmes chez mon pote Michel (Michounet, pour les intimes), à Saint-Jeannet (Alpes-Maritimes – 06).
Photo prise par moi à l’aide de mon Wiko depuis le séjour de Michel.
Autoportrait dans la cuisine de Michel. Il y en a qui prétendent que je leur fais penser à un ayatollah. Je ne comprends pas pourquoi.
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Le lundi 7 septembre, nous nous sommes rendus à Biot, la ville rendue célèbre par ses souffleurs de verre.
Dans les années 60/70, l’artisanat du verre y était à son apogée. De nos jours, cette acticité y est nettement moins exclusive. La crise de la covid 19 n’y est pas pour rien, bien que les dégâts aient commencé dès les années 80.
De retour à Saint-Jeannet, j’ai pris quelques photos des environs de la maison de Michel.
La maison jaune devant laquelle est garée Aponi, c’est la maison de Michel. La petite boutique juste devant, c’est une ancienne galerie d’art reconvertie par Michel en studio. C’est là que Muriel et moi avons séjourné pendant cinq jours.
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Le mardi 8 septembre, le grand jour !
Ce jour-là, nous sommes partis à motos (Muriel et moi sur Aponi ; Michel sur sa Savage) pour la Bonette, au cœur du parc du Mercantour. Une balade de 126 km qui nous a fait remonter la vallée du Var (le fleuve) jusqu’à la rencontre avec la Tinée (l’affluent qui file vers le nord, vers le Mercantour). Nous avons donc suivi la Tinée. Nous avons traversé Isola et Saint-Etienne-de-Tinée, joli village touristique typique de la haute montagne avec ses beaux chalets et son atmosphère alpine où nous avons effectué une pause-café et où nous avons acheté quelques petits souvenirs (magnets à l’effigie de la Bonette).
Nous avons enfourché nos bécanes pour la plus rude partie de notre périple, 26 km d’une ascension vertigineuse au cours de laquelle je ne suis pas senti fier. À certains moments, j’aurais adoré avoir un trike. Je suis sujet au vertige. Frôler les précipices et négocier les épingles me fut une très difficile épreuve.
Le col de la Bonette est à 2715 m d’altitude mais la route ne prend pas fin à cet endroit. Elle poursuit son ascension autour de la cime de la Bonette et culmine à 2802 m.
Notre ascension a pris fin à cet endroit, au plus haut de la route. Nous aurions pu aller à pieds jusqu’au sommet de la montagne (2860 m), mais pour ça il nous aurait fallu gravir l’équivalent d’un immeuble de vingt étages. Je ne m’en sentais pas le courage.
Nous nous sommes donc arrêtés au sommet de la route goudronnée la plus haute d’Europe, à 2802 m d’altitude.
L’espace de quelques instants, Aponi est devenue la plus haute Intruder d’Europe.
La vaillante petite Savage de Michel est devenue la Suzuki gromono la plus haute d’Europe.
Pendant une demi-heure, nous avons été les promeneurs suzukistes sur route goudronnée les plus hauts d’Europe.
J’ai sorti mes deux radios Kenwood. Je les ai équipées d’antennes nettement plus grandes que celles d’origine. Je les ai allumées sur des fréquences habituellement dédiées aux appels à la cantonade. J’ai lancé des appels, en vain. J’ai tenté durant une dizaine de minutes d’entendre d’éventuels interlocuteurs et de me faire entendre, mais rien ! C’est comme si le monde était mort et que nous étions, nous trois et quelques dizaines de promeneurs présents, les derniers survivants d’un cataclysme global.
C’est à ce moment précis que j’ai vraiment regretté de n’avoir pas eu le courage de gravir à pieds les derniers 60 mètres qui m’auraient permis d’atteindre le sommet de la montagne.
De là-haut, j’aurais forcément capté des signaux.
Aponi
Michel
Michel et sa Savage. La victoire de l’homme sur la bête !
J’avais apporté avec moi un trépied de voyage afin que nous nous photographiions tous les trois ensemble. Malheureusement, je ne trouvai pas le retardateur. J’ai ce Nikon D500 depuis peu de temps et j’avais complètement oublié de m’informer de la question, avant ce jour. N’importe quoi, moi !
Bref, j’ai vu passer deux quinquagénaires charmantes à qui j’ai demandé s’il leur était possible d’appuyer sur le déclencheur de mon Nikon pendant que Muriel, Michel et moi posions.
L’une d’elles accepta d’emblée et nous photographia, donc. Les deux femmes ne nous lâchèrent pas d’une semelle. Michel qui, pour son grand âge, est plutôt beau-gosse, fut de toute évidence assez séduisant pour ces dames avec qui nous discutâmes un moment. L’une des deux habitait en Bretagne et était en vacances dans la région, hébergée par son amie (l’autre femme) qui habitait à Grasse.
Muriel, Michel et moi.
Les deux charmantes dames restent à proximité, visiblement attirées par le beau Michounet comme le seraient des mouches par un pot de miel.
Ce panneau était fixé au faîte de la route, donc à 2802 m d’altitude. Cependant, la cime se situe, en réalité, à 58 m au-dessus de la route. Pour atteindre le sommet, il faut poursuivre à pieds. Beaucoup de gens y allaient courageusement. 58 mètres, ça équivaut à un immeuble de 20 étages. Il était hors de question que je grimpe 20 étages !
Photo prise avec mon Nikon (équipé d’un objectif Tamron 1.8/45 SP équivalant, sur le boîtier D500, à un 85 mm).
Photo prise avec mon Nikon (équipé d’un objectif Tamron 1.8/45 SP équivalant, sur le boîtier D500, à un 85 mm).
Durant quelques secondes, je crus percevoir les tintements de quelques cloches de bétail. Je pris mon courage à deux mains pour m’approcher du bord de la route donnant sur le vide. Je ne vis rien qui ressemblât de près ou de loin à du bétail.
L’une des deux dames avec qui nous avions sympathisé possédait une paire de jumelles. Elle regarda en bas, dans la même direction que moi et me dit ce qu’elle venait de voir.
Sur la photo ci-dessous voilà la vue que j’ai eue quand j’ai voulu voir d’où provenaient les tintements de cloches.
Mon objectif, un objectif à focale fixe adapté au portrait (équivalent d’un 85 mm sur un appareil 24X36) me permit de prendre une photo que je ne pus décrypter que plusieurs jours plus tard quand nous rentrâmes à la maison. En copiant le contenu de la carte mémoire du Nikon sur mon ordinateur, je pus enfin agrandir fortement la photographie et voilà ci-dessous un détail de ce que je pus découvrir.
Les tintements de cloches provenaient d’un troupeau de moutons qu’on distingue sur ce détail de la photo du dessus.
La distance entre les moutons et nous était énorme. Le fait que les sons de leurs cloches eussent été audibles depuis notre position élevée me laisse perplexe.
Pour quitter la route de la Bonette et retourner vers la Côte-d’Azur, nous décidâmes de passer par l’Italie, histoire de découvrir de nouveaux paysages. Nous sommes donc partis directement vers le nord jusqu’à Jausiers, une sympathique petite ville où nous trouvâmes un excellent restaurant.
Au passage, je photographiai un trike Harley-Davidson. Vous savez comme j’aime les trikes !
Après le déjeuner, nous poursuivîmes notre route jusqu’en Italie où nous traversâmes des paysages grandioses, comme par exemple cette vallée de plusieurs kilomètres à gauche de laquelle s’élevait une montagne de toute beauté.
Après avoir gravi des routes bardées d’épingles vertigineuses et épuisantes, nous parvînmes enfin au col de la Lombarde, à 2350 m d’altitude, au-dessus d’Isola 2000.
En dévalant la longue route, du col de la Lombarde au village d’Isola, Aponi me fit très peur. Il arriva un moment où le frein arrière ne fonctionna plus du tout. Il n’y avait plus aucune pression. La pédale s’enfonçait jusqu’en butée sans aucune action sur le frein.
Nous attendîmes ainsi quelques minutes, dans l’expectative. Au bout d’un quart d’heure à tourner en round et à ne pas savoir quoi faire, j’ai appuyé sur la pédale pour voir ce qu’il en était et je constatai avec bonheur que la pression hydraulique était revenue. De toute évidence, dans cette immense descente faite d’innombrables virages en épingles, le système avait dû avoir une surchauffe.
Pour la suite de la descente, je pris la précaution de solliciter davantage le frein avant. Le frein arrière ne me posa plus aucun problème. Ouf ! Nous avions eu très chaud, si je puis m’exprimer ainsi. Je ne me voyais pas rouler pendant 65 km de routes sinueuses sans frein arrière.
Quand nous rentrâmes épuisés à Saint-Jeannet, je constatai que nous avions effectué ce jour-là près de 300 km.
Lors de cette journée mémorable, Michel nous photographia et nous filma maintes fois.
Ci-dessous, découvrez quelques-unes de ses œuvres.
Une des vidéos que Michel m'a envoyées par courriel :
https://ahp.li/72575d112721f960525e.mov
Voir le Fichier : IMG_1899.mov
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Ci-dessous, quelques jolies photos prises par Michel.
Quelque part lors de la montée vers la Bonette.
Au sommet de la route de la Bonette (2802 m).
Lors de la descente de la Bonette vers Jausiers nous avons pu observer avec plaisir deux belles marmottes.
En Italie, entre la Bonette et le Col de la Lombarde.
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Le mercredi 9 septembre, nous sommes allés à Vallauris. Quand j’étais petit, j’avais adoré cette ville. Elle était le repaire régional des artistes et intellectuels de tous bords depuis les années 1950.
Depuis le 19e siècle, Vallauris était la capitale nationale de la faïencerie… jusqu’aux années 1980. C’est durant cette décennie que tout commença à se gâter. Les unes après les autres, les entreprises de faïencerie disparurent et les artisans partirent à la retraite sans être remplacés, entraînant dans leur chute les commerces qui vivaient de la vente de ces productions.
Dans les années 2010, le processus s’accéléra, transformant cette ville jadis si active en une cité triste et sans âme.
Aujourd’hui, il n’y a plus qu’une poignée de commerces spécialisés dans la faïence, et parmi ces quelques commerces seuls deux ou trois proposent des objets dignes d’intérêt.
Cette jarre a été tamponnée lorsqu’elle venait d’être tournée. Je vous laisse comprendre ce que je ne suis pas parvenu à comprendre moi-même. Il s’agit d’une poterie municipale et toute la rue principale est bordée de telles poteries.
Sur ce fort agrandissement, on distingue nettement les tampons.
Il n’y a plus guère de poteries, à Vallauris, mais nous sommes passés devant deux très grandes fresques que je n’ai pas pu me retenir de photographier.
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Le jeudi 10 septembre nous sommes allés visiter Saint-Paul-de-Vence. Ce village médiéval est juste sublime.
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Le vendredi 11 septembre, nous nous sommes rendus à Menton par l’A8 ; 55 km avec des moments de pluie heureusement pas trop forte.
Nous sommes allés directement au marché des halles où nous avons acheté des citrons de Menton et de la charcuterie ; notamment des saucissons de bœuf qui s’avérèrent délicieux.
Le marché des halles de Menton.
L’étal du commerçant à qui nous avons acheté 2 kg de citron.
Une partie des citrons que nous avons achetés, posée sur la table d’un bistrot de la rue des Marins ; le Brazza.
J’ai la chance d’avoir une épouse qui confectionne de merveilleux gâteaux. Elle voulait absolument acheter des citrons de Menton pour une recette spéciale. Les tartes furent délicieuses ; je vous le garantis. Mais elle n’a pas été très contente d’elle. Elle m’a dit que si nous avions achetés des citrons de saison (entre janvier et avril), ses tartes auraient été bien meilleures.
La table du Brazza où nous nous sommes désaltérés.
Dans le marché des halles, les fameux saucissons de bœuf dont nous avons acheté plusieurs variétés pour les rapporter à Paris.
Après avoir quitté Menton, nous sommes montés à La Turbie, sur les hauteurs de Monaco.
La principauté vue depuis La Turbie.
La Turbie.
Après que nous avons traversé Monaco de part en part et que nous avons pu admirer le Casino (on se serait cru dans un James Bond) sans avoir le droit de s’arrêter un instant (les policiers princiers étaient omniprésents et n’avaient pas l’air de plaisanter), nous sommes partis par la côte vers l’ouest et nous avons effectué une halte devant le casino de Beaulieu-sur-Mer dans l’espoir de déjeuner au restaurant attenant. Quand nous avons apprécié les tarifs, nous avons filé à l’anglaise.
Nous avons donc poursuivi notre route jusqu’au Cap Ferrat et, alors qu’une averse assez conséquente commença à nous mouiller, nous nous installâmes dans un restaurant très agréable de Saint-Jean-Cap-Ferrat ; le Bar Restaurant du Port. C’est de la terrasse protégée de ce restaurant que je pris les deux photos ci-dessous.
La bouffe n’était pas géniale mais la salade niçoise assez correcte pour que je l’apprécie.
Ce que je retiens du Cap Ferrat, c’est que cette petite presqu’île est tout à fait étonnante. C’est un endroit un peu protégé de l’ambiance hystérique de la Côte-d’Azur. Sa beauté est indéniable, à tel point qu’un homme qui avait été émerveillé par le lieu avait adopté Ferrat comme pseudonyme avant de s’illustrer au sein de la chanson française.
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Le samedi 12 septembre, jour de mon 57e anniversaire, je ne pris qu’une seule photo. Ce fut jour de relâche, en quelque sorte, mais nous prîmes tout de même la route pour Chambéry. Une belle étape… une longue étape (7 heures de route) qui a été fatigante mais nous a émerveillé les yeux.
Nous sommes d’abord allés vers l’est jusqu’à la vallée du Var puis vers le nord en suivant le fleuve par la M2210. Quand nous avons rencontré la D6202 qui filait vers l’ouest, vers Sisteron, nous l’avons prise pour découvrir une très belle route dans un décor de rêve qui longeait le Var. À un moment, le Var bifurquait vers le nord. C’est là que nous l’avons quitté à regret. Nous avons poursuivi vers l’ouest par la N202.
Etc. Etc.
Quand nous sommes arrivés à Chambéry, j’étais rincé. Je n’avais qu’une envie : manger et dormir.
Nous allâmes à quelques dizaines de mètres de l’Ibis, dans un resto tout beau et tout neuf ; La Côte et l’arête. Leur slogan : « chez nous vous pourrez vivre d’amour et de bonne bouffe ». Ça ne s’invente pas !
J’eus le courage de m’attarder sur la belle vitrine réfrigérée du restaurant dans laquelle de grands morceaux de bœuf se persillaient tout doucement.
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Le lendemain, le dimanche 13 septembre, nous sommes partis de Chambéry pour rallier Nevers. Nous avons longé une partie de la route que les coureurs du Tour de France allaient pratiquer quelques heures après nous. Nous avons traversé une partie de la Bresse totalement inintéressante où nous sommes passés par des dizaines de ronds-points.
Nous avons déjeuné à Mâcon puis nous avons repris notre route à travers le Charolais totalement jauni et grillé par le soleil. Terrible et affligeant !
Enfin Nevers nous a accueilli dans une sorte de petit bois proche de la N7.
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Le lundi 14 septembre, nous avons assisté depuis la fenêtre de notre chambre au départ de cinq clients de l’Ibis… cinq voyageurs en customs.
Nous avons quitté Nevers à 8h30 et nous sommes arrivés à Paris à 11h00.
J’avais prévu d’effectuer cette dernière étape le plus tôt et le plus rapidement possible car la météo de Paris annonçait plus de 30° pour l’après-midi et je ne voulais surtout pas arriver dans cet enfer.
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Je pense que ce voyage fut le dernier que nous avons effectué à moto.
Nous avons des difficultés financières dues à ma situation professionnelle, entre autres soucis.
Nous allons vendre Aponi dès que nous en aurons fermement et définitivement pris la décision. Je pense que je la mettrai en dépôt chez Paris-Nord Moto, à Aulnay-sous-Bois.
Dans l’idéal, j’aurais aimé la vendre 8000 € car je l’avais payée 10.000 € nue. Après l’avoir acquise, j’y ai monté pas mal d’accessoires. En plus, je l’ai bien fait entretenir.
La quitter est pour moi un véritable crève-cœur mais je n’ai pas le choix.
Aponi… la moto de mes rêves… un engin qui marche bien et qui a une gueule d’enfer. Un custom au look vintage comme je les aime…
J’aurais aimé trouver un beau petit custom de 250 cm3 comme la Hyosung GV 250, un truc qui me coûterait nettement moins cher en assurance et en essence, mais elle n’est plus importée et je n’ai pas envie d’en acheter une d’occasion. Dommage, cette petite moto était vraiment belle avec son V-twin et ses belles jantes. En plus, c’était une très bonne 250, toutes catégories confondues.
Je ne sais pas quoi faire. Les customs ne se trouvent quasiment plus qu’en grosses cylindrées, et quasiment que chez les marques américaines.
C’est désespérant.
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Notre sortie du samedi 17 octobre 2020 dans l'Eure
Samedi 17 octobre 2020 dans l’Eure
Ce jour-là, ma fille Cassiopée (c’est son pseudonyme) m’a accompagné. Nous sommes partis de la maison à 8h00.
À 8h30 nous étions à la porte de Champerret où nous avons retrouvé Thierry et sa VZR bleue de dernière génération.
Sans tarder, nous avons pris la route par le Périphérique extérieur jusqu’à l’A13. Nous avons foncé jusqu’à l’échangeur de Poissy-Orgeval pour rallier l’Éléphant Bleu de Chambourcy, lequel était fermé pour cause de grands travaux.
Nous avons donc repris notre route vers l’ouest par la N13 jusqu’à l’Éléphant Bleu d’Orgeval.
J’ai offert à Aponi une toilette revigorante et salvatrice. Elle en avait énormément besoin car ça faisait plus de 5.000 km qu’elle n’avait pas été lavée.
Pendant ce temps, Cassiopée et Thierry papotaient comme deux pipelettes.
Enfin, nous avons repris notre route vers l’ouest. Après une portion d’autoroute, nous avons pris la direction de la ville de Tintin où nous sommes arrivés pile à l’heure (11h00).
Le café de Tintin fut très bon.
À midi, nous sortons de chez Tintin pour rejoindre nos bécanes.
Tintin la classe.
Aponi devant la maison de Tintin.
Roro & Zolive.
De gauche à droite, les motos de Thierry, Zolive, Roro et Tintin.
La tête de fourche de la moto de Zolive.
Après que nous sommes partis de chez Tintin, nous sommes allés à Vernon, au restaurant
Bus-Stop Diner : http://www.bus-stop-diner.com/
Nous avons évidemment garé nos motos en rang d’oignon juste en face du resto.
La belle et impressionnante Black Pearl.
Dans le restaurant, le patron a gentiment tenu à prendre une photo de notre petit groupe en intégralité. Manque de bol, on ne peut pas impunément prétendre maîtriser un appareil tel que le mien quand il y a un fort contre-jour dans un intérieur et qu’on n’a pas de flash pour compenser.
Je vous montre donc ci-dessous la photo originelle et ensuite la même photo telle que je l’ai retapée au mieux. Ce n’est pas l’idéal mais comme on dit, à la guerre comme à la guerre.
De gauche à droite : Sam Canyon, Cassiopée, Tintin, Thierry, Zolive et Roro.
Voici ci-dessous ma photo modifiée par mon pote Metal (Daniel) grâce à un logiciel spécial.
Le résultat est impressionnant.
Si vous voulez voir la carte du restaurant, no problemo !
Il vous suffit de cliquez sur la miniature et de l’agrandir jusqu’à plus soif !
La qualité sera équivalente à l’échantillon ci-dessous.
Nous avons bien mangé. Le resto est sympa, tout comme son patron et son personnel.
Une bonne ambiance et des tarifs raisonnables.
À la sortie du restaurant, Roro, Thierry et Cassiopée.
Après le déjeuner, nous nous sommes rendus à Château-Gaillard, près des Andelys.
Cassiopée
Cassiopée et Zolive
Roro le prédicateur
Et ci-dessous un très fort agrandissement de la photo du dessus :
La moto de Thierry.
La moto de Roro.
Ci-dessous, deux photos prises par Roro. Au moins, on y voit ma trombine !
Vers 16h30, Cassiopée, Thierry et moi sommes repartis pour la capitale.
Nous avons rejoint la N14 puis l’A15. Nous avons roulé ensemble puis nous nous sommes séparés à l’approche de Courbevoie.
Cassiopée et moi sommes arrivés à la maison à 18h00.
Ma fille avait froid et moi j’étais crevé mais nous avons passé une excellente journée.
Un vrai délice !
Sam Canyon- Fondateur
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